Collection Nouchka Bautista
Née en Algérie Française en 1949, pays qu’elle a dû quitter à 12 ans, elle vécut cette rupture comme le fil conducteur de sa vie : entre douleur et esprit combattant. Ce petit bout de femme partait à 21 ans conquérir l’Amérique au dos de ses dessins qui l’habitaient déjà pendant ses cours de philo, ethnologie et histoire de l’Art. A New-York City, un ami lui lança « mais tu as de l’or dans les mains, fais quelque chose ! » et son premier succès vit le jour pour la prestigieuse exposition américaine Lake Placid.
D’Ajaccio à Paris en passant par l’Allemagne et bien d’autres lieux, elle s’exerça à de nombreuses pratiques artistiques différentes pour lesquelles elle reçut de nombreuses distinctions. Et la boucle n’a jamais été bouclée, même en choisissant de s’installer au fin fond de l’Aveyron, dans son écrin de verdure. Il s’agit d’un cheminement de pensée autant que de travail, un rapport à l’Autre. Elle a su donner à ses supports la parole qui lui (et nous) a parfois fait défaut.
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Derrière le masque de cette artiste surnommée Nouchka, s’est caché le quotidien, la vie qui file entre les doigts, une vie que rien ne peut contenir. De l’autre côté d’elle-même il y avait la fille, la sœur, la mère, la compagne… tant d’autres visages sources et tourments de son art.
Qui était caché derrière ses pinceaux et crayons ? Une femme qui plaquait sur toiles sa vie pour la rendre immortelle. Elle est décédée en 2019.